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Le Congrès du Conseil International des Archives : ICA Barcelone 2025 sera structuré autour de cinq sous-thèmes interconnectés qui ensemble représentent les opportunités et les défis fondamentaux auxquels est confrontée actuellement la profession archivistique. Ces sous-thèmes vont servir de cadre aux réflexions sur le thème central du Congrès :« Connaître le passé. Créer l’avenir ». Les différents sous-thèmes permettront d’étudier en profondeur des domaines critiques susceptibles d’influer sur le rôle joué par les archives dans un monde en constante évolution. Ils couvriront toute la gamme qui s’étend de la conservation des identités et des droits humains à la transformation numérique et l’avenir de la profession. Vous trouverez ci-après une description détaillée de chacun des cinq sous-thèmes qui serviront de fil conducteur aux discussions, aux présentations et aux échanges participatifs qui jalonneront le Congrès :
Afin de pouvoir résister aux incertitudes de l’avenir, l’humanité se doit de ne jamais oublier son passé. À cet égard, les archives, en tant qu’élément clé au service de la société, sont capables de communiquer par le biais des canaux de communication classiques ainsi que par les nouveaux canaux émergents comme les réseaux sociaux et les nouveaux mouvements sociaux qui, dans de nombreux cas, sont à l’origine de documents instantanés et éphémères.
Dans un monde globalisé et interconnecté, nous nous devons de saisir la réalité des nombreuses identités qui façonnent notre époque, mais qui peuvent se retrouver en situation minoritaire en raison de conflits politiques, ou qui ont du mal à s’exprimer et à vivre en toute liberté (par exemple : les personnes LGBTQ+ ou les populations autochtones). Au-delà de l’identité des individus, celles des collectivités, des nations et des États forment un cadre à prendre en compte dans son ensemble par les services d’archives. Les archives sociales constituent un progrès énorme car elles sont à l’origine de documents qui vont bien au-delà de la culture institutionnelle traditionnelle et cherchent à interagir directement avec la société contemporaine.
À travers le monde, les vagues de déplacement forcé de personnes et les mouvements de populations se succèdent, entraînant la nécessité de conserver la mémoire de ces personnes et des endroits où elles sont accueillies. Il s’agit de mémoires fragiles et vulnérables qui doivent être documentées et conservées aux archives en guise de témoignage des comportements de l’être humain (déplacements de personnes), de l’action sociale (travail des organisations d’aide aux personnes déplacées dans les domaines humanitaire, médical…), et des interventions des pouvoirs publics (sous l’impulsion des États et des organisations internationales : Nations unies, Union européenne).
Les archives jouent également un rôle primordial dans la préservation de la mémoire des pays occupés ou des communautés touchées par ces phénomènes. Les organismes internationaux responsables de la défense des droits humains soutiennent différentes actions visant à aider ces populations et à protéger le patrimoine documentaire, ce dernier étant un élément incontournable pour la conservation de la mémoire et l’identité des nations ou des sociétés victimes de conflits, usurpations…
Les archives sont les gardiennes des droits individuels et collectifs dans la mesure où elles permettent d’accéder à notre mémoire grâce à la gestion du patrimoine. Une bonne gestion de documents facilite l’accès à ces derniers, assure une plus grande transparence et favorise la bonne gouvernance au sein des administrations publiques. Quant à nos droits collectifs, les archives favorisent la responsabilité sociale des entreprises au moyen de l’interaction entre les archives et la société.
Dans la société numérique, les archives se sont lancées dans un processus de numérisation visant tant le passé que le présent et le futur. Il en résulte que, dans les domaines des sciences humaines numériques et de l’intelligence artificielle, les projets en cours tournent systématiquement autour de documents, toutes dates de parution confondues. Force est cependant de constater que ces nouvelles stratégies ont recours à des modèles de transfert de connaissances qui diffèrent des modèles traditionnels et impliquent souvent la création directe de connaissances à partir d’informations. L’accès aux documents, aux données et aux informations étant désormais universel, le rôle des professionnels du secteur connaît des transformations radicales.
La formation des professionnels de l’archivage joue un rôle essentiel dans les efforts destinés à assurer l’avenir de la profession. Face aux nouveaux défis sociaux et aux évolutions de notre secteur, le moment est venu de procéder à des échanges en profondeur autour des missions des professionnels de l’archivage et de la gestion documentaire, de leurs compétences, leurs connaissances et leurs domaines de spécialisation. Il importe de faire un bilan de l’état de la profession et d’évaluer les nouvelles réalités et expériences dans le but d’identifier les risques et les opportunités d’ordre professionnel auxquels doivent s’attendre les gestionnaires d’archives et de documents.
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